Les fonds en euros, sont un type d'investissement en lien avec la fiscalité assurance-vie et de capitalisation. Il répond aux attentes des épargnants qui recherchent la sécurité de leurs investissements ou qui ont un projet d'investissement à moyen terme. De quoi est composé ce fonds ? Comment est-il déterminé ? Comment évolue-t-il ? Nous vous expliquons tout à son sujet ici !.
Qu'est-ce qu'un fonds en euro ?
Lorsqu'un un particulier souscrit à une assurance vie, il peut le faire en unités de compte ou bien en fonds en euros. Il s'agit d'un mode d'épargne à capital garanti qui sert avant tout comme fonds de précaution. A l'inverse des unités de compte qui se rapprochent davantage des actifs considérés comme risqués, à l'instar des actions. Ce type de fonds représente en 2022 plus de 60 % des investissements en assurance vie. Le caractère sécurisant provient essentiellement du fait qu'il y a plusieurs placements obligatoires pour l'épargnant, qui sont peu impactés par l'évolution des marchés. Généralement, un investissement de ce type se fait à hauteur de 60 à 80 %. Comme il s'agit d'un placement à capital fixe, le montant déposé par l'investisseur sera récupérable à tout moment en l'état en déduisant les divers frais de l'assureur.
Ce type de fonds permet également, sur le long terme, un capital productif sur des intérêts avantageux que l'on appelle effet cliquet. Ce qui influe positivement sur la valeur du contrat d'assurance vie de l'assuré qui est progressive au fil des années. Par rapport à l'épargne traditionnelle, le rendement des fonds euros reste supérieur, atteignant 1.30 % en net pour l'année 2020. L'investissement en assurance-vie a connu une baisse de 6,3 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid 19. Mais s'est toutefois redressé en 2021, enregistrant une collecte nette positive de 14 milliards d'euros sur la première moitié de l'année. Fin août 2021, le solde total de l'assurance-vie était de 1 854 milliards de yuans, soit une augmentation de 5 % par rapport à l'année précédente.
Il faut également savoir que le rendement généré par l'assuré est exonéré d'impôt sur le revenu lorsqu'il est réinvesti dans l'actuel contrat. Dans le cas contraire, où vous récupérez le revenu par un retrait de l'épargne, l'imposition est applicable en suivant un barème progressif suivant l'ancienneté du contrat :
- 7.5 %
- 12.8 %
- 15 %
- 35 %
Il y a également les prélèvements sociaux qui interviennent, mais sont prélevés directement par l'asssureur en finction des intérêts qu'il doit verser. Le taux global est de 17.2 %.
Qui garantit les fonds en euros ?
L'assureur, qu'il s'agisse d'une banque ou d'une compagnie, est responsable de la gestion des fonds en euros dans le cadre de l'investissement en assurance-vie. Ces acteurs s'assurent de la régularité de la rente en vérifiant le bon respect des obligations de paiement de l'assuré. De ce fait, une partie du solde peut être redistribuée en actions, immobilier ou liquidités pour diversifier le placement et optimiser la rente. Elle reste toutefois minime, en deçà de 20 %. L'immobilier de bureaux est un exemple de placement complémentaire, qui reste non-obligatoire. C'est également le cas des placements en liquidité sous forme de titres monétaires pour assurer les demandes de rachat.
La prévision annuelle du rendement de ces fonds revient également à la charge de l'assureur qui reste le principal détenteur. On parle alors de participation aux bénéfices, qui comprend la prise en charge en cas de rendement négatif. Au pire l'assureur se retrouve avec une rente nulle, ce qui reste un cas exceptionnel !
Le taux de rendement est annoncé à chaque début d'année par l'assureur sur la base de la rémunération de l'année précédente. Par exemple, un taux de 1.31 % annoncé en janvier 2022 pour l'année 2021 n'est pas une certitude de rendement similaire pour l'année 2022.
Quel est l'avenir des fonds en euros ?
Bien que l'assurance-vie soit le placement préféré des Français avec le livret A, les fonds en euros connaissent une baisse d'attractivité du fait de l'inquiétude des marchés et de la conjoncture. L'accès à ce type de fonds est aujourd'hui durement restreint par les assureurs qui redirigent vers l'unité de compte. Cela signifie que les futurs assurés devront verser 30 à 50 % de leur investissement sur des placements jugés à risque pour le capital. Les compagnies d'assurance commencent aussi à verser des bonus aux assurés qui s'engagent simultanément en actions. Dans le futur, il n'est pas sûr que le placement en fonds euros à 100 % soit encore toléré et pris en charge par les assureurs. Cela est du à la crainte des pouvoirs publics d'un potentiel krach immobilier avec la remontée fulgurante des taux obligatoires qui pousseraient les assurances à la ruine.